Début octobre, la période de changement des couleurs des feuilles bat son plein. Mais est-ce réellement l’été indien (selon l’expression francaise) ou l’été des indiens (selon l’expression québécoise) ?
C’est ce que l’on va voir ensemble 🙂 ! Notez que je vais utiliser les deux expressions (québécoise et francaise) dans cet article.
La saison des couleurs ne laisse personne indifférent.
Les québécois l’adorent tout autant que les nouveaux expats venant habiter à Montréal et au Québec.
On profite de ces couleurs de l’automne dans les rues de Montréal et sur le Mont-Royal, si verdoyants l’été et orangés et rougeâtres l’automne.
Et puis, on en profite aussi dans les parcs québécois que l’on visite lors de nos temps libres, pour voir ce paysage magnifique et coloré.
Et alors, on pense à l’été indien dont on entend si souvent parler.
Non, … je ne parle pas de la chanson de Joe Dassin, vous vous souvenez ? … 🙂
« C’était l’automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique
Là-bas on l’appelle l’été indien »
Voici un petit rappel 🙂
Non, je parle plutôt de cette période de redoux typique de l’Amérique du nord.
On a souvent tendance à confondre le changement des couleurs automnales avec l’été des indiens …
Et pourtant, non.
L’été indien n’est pas la même chose que le changement des couleurs !
Voici ce que cet article vous réserve :
Mais alors, de quoi s’agit-il réellement ?
La saison des couleurs intervient à Montréal et au Québec dès la 2ème moitié du mois de septembre et dure quelques semaines (généralement 2 ou 3 semaines). Je vous en parlais déjà dans l’article sur Montréal en septembre.
L’été des indiens est, quant à lui, une période de redoux qui intervient un peu plus tard durant l’automne québécois, généralement entre début octobre et la mi-novembre.
Il peut durer soit:
- quelques jours
- plus d’une semaine, ou
- ne pas arriver du tout !
Contrairement à la pensée populaire, l’été des indiens a lieu uniquement après un 1er gel.
Mais ce n’est pas tout.
Il faut plusieurs autres critères pour que cette période de redoux soit officiellement appelée « Été indien »:
Pendant au moins 3 jours consécutifs, il faut :
- du temps ensoleillé ;
- moins de 5mm de précipitations par jour ;
- des températures dépassant la normale de 5 °C en journée, et des températures près des normales pendant la nuit ;
- un peu ou pas du tout de brume matinale – cette brume ou ce brouillard matinal se crée au contact de l’air chaud et humide avec l’air frisquet des nuits d’automne. La condensation au sol est ainsi créée, pour former du brouillard qui se dissipe ensuite rapidement ; et
- des vents légers.
Vous avez raison : satisfaire toutes ces conditions n’est pas gagné !
Généralement, ce temps doux intervient au Canada lorsqu’un anticyclone s’installe sur l’Est des États-Unis.
Puisque la circulation des vents se fait dans le sens horaire dans cette zone, un flux d’air chaud du Sud-Ouest des États-Unis propulse vers le nord la chaleur et l’humidité de ces états du sud-américain.
Quand avons-nous le plus de chances d’avoir un été des indiens à Montréal ?
Selon Radio-Canada, un été indien a le plus de chance d’avoir lieu à Montréal dans les 2ème et 3ème semaines d’octobre.
Il dure généralement 4 jours.
À Montréal, l’été indien le plus tardif s’est produit du 18 au 20 novembre 1953 !
Y a t’il un été indien tous les ans ?
Eh bien, non !
Au Québec, en moyenne:
- 1 année sur 2 bénéficiera d’un été indien.
- 1 année sur 4 bénéficiera de 2 étés indiens !
- 1 année sur… 25 bénéficiera de 3 étés indiens ! Ce fut le cas en 1963 à Montréal.
Quel est l’origine de cette expression ?
En réalité, l’origine de cette expression n’est pas claire.
Au fils du temps, plusieurs théories sur l’origine de l’expression « été indien » ont été présentées.
Mais la plus probable serait celle selon laquelle les Premières Nations nomades profitaient de cette période de redoux et sans précipitation pour:
- terminer leurs récoltes,
- garnir leurs habitations de provisions, et
- se préparer à l’hiver.
La période de l’été indien correspondait ainsi à la période de fermeture des campements d’été des Premières Nations près des cours d’eau pour repartir vers leurs territoires en forêt où ils chassaient le grand gibier pendant la saison froide.
Très bref historique
- Depuis plusieurs siècles, cette expression « été indien » est courante aux États-Unis, essentiellement dans les États de la Pennsylvanie et de New York.
- Progressivement, elle s’est répandue dans la Nouvelle-Angleterre.
- Puis, vers 1820, l’expression “été indien” arrive au Canada.
- Vers le milieu du 19ème siècle, l’expression traverse l’Atlantique pour atteindre l’Angleterre.
- Ce n’est que vers les années 1950 que cette expression est utilisée de façon populaire.
Aurons-nous un été indien cette année ?
Patience ! Il est encore trop tôt pour le savoir.
Mais d’ici quelques semaines, nous le saurons.
Pour conclure
Non, le changement des couleurs des feuillus n’est pas la même chose que l’été des indiens !
Si vous habitez actuellement à Montréal, vous avez déjà remarqué la saison des couleurs.
L’été des indiens est quant à lui plus tardif, puisqu’il se produit généralement entre la mi-octobre et la mi-novembre.
Mais attention: si la saison des couleurs arrive inexorablement et systématiquement toutes les années, ce n’est pas du tout le cas de l’été indien.
Il peut y en avoir 1 par année, voire 2 ou 3 … ou encore pas du tout !!
Alors, si vous comptez venir habiter à Montréal courant octobre, vous ne verrez peut-être pas le changement des couleurs des feuilles qui sera déjà fini.
Mais vous aurez potentiellement la chance de vivre un été indien, et peut-être même plusieurs !
Et vous, que pensez-vous de la saison des couleurs et de l’été indien ?
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Ici on ne dit pas « l’été indien » comme le Français Jodassin, mais bien « l’été des indiens » ; qu’on se le dise. Merci.
Merci beaucoup Daniel pour votre commentaire.
J’ai intégré votre propos dans le texte, tout en gardant les deux expressions puisqu’une grande partie de nos lecteurs viennent d’outre-mer.
Votre contribution est très appréciée, puisqu’elle permet de garder les articles à jour et les rends pertinents. Un gros merci de nouveau et n’hésitez pas si vous avez d’autres commentaires. Florence